Un peu d’histoire.
Un scandale d’État qui bénéficie d’un habillage légal dont tous les politiques s’accommodent en silence.
Ces nominations de existent depuis la création de ce corps par Napoléon 1er, en 1800. Cependant le général de Gaulle, assez strict avec tout ce qui touchait aux finances du pays et à la morale publique, y avait mis fin.
François Mitterrand en arrivant à l’Élysée en 1981 avait rétabli rapidement ce système, basé souvent sur des relations maçonniques.
Jacques Chirac, Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy, François hollande, entre autres ont faits de même.
Le système. (ou plutôt la combine)
- Nommé « préfet en mission de service public »
- Au bout de quelques mois, ces préfets bidons sont nommés préfets hors cadre.
- 6.000 € brut mensuels en attendant la retraite ou d’être élu sénateur, voire député.
- Si élu député ou sénateur : il est placé alors en détachement et ne reçoit plus de l’Etat qu’un tout petit salaire correspondant exactement au paiement de ses cotisations de retraite de préfet.
- A la retraite: une pension mensuelle d’environ 4.000 euros bruts.
- Lorsqu’ils décident de quitter leurs mandats électoraux ils peuvent tout cumuler : retraite de préfet, de parlementaire et d’élu local. Les montants de ces cumuls sont particulièrement choquants (15.124 euros bruts mensuels par exemple pour Michel Delebarre)
Quelques faux préfets célèbres:
– Brice Hortefeux décret du Conseil des ministres du 27 avril 1995
– Christian Gaudin sénateur de Maine-et-Loire Le 11 octobre 2010.
préfet administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (avec résidence dans l’île de la Réunion)
– Michel Delebarre nommé préfet hors-cadre en 1983.
– Jean-Charles Marchiani : août 2004, préfet « hors cadre » (sans affectation)
– Michel Roussin Décret du 27 avril 1995.
– Michel Vauzelle préfet hors cadre 1985.
– Laurent Solly en 2012
– Sébastien Gros Février 2015.
– Yves Colmou en 2013.
– Christian Gravel avril 2015.
– Isabelle Sima en mars 2015.
Quelques chiffres de la Cour des comptes:
Dans un référé de juillet 2014, elle souligne en effet la « dérive des effectifs de préfets hors cadre » :
44 en 1987,
69 en 2005
75 fin 2013
Entre 2005 et 2010, les préfet en mission de service public ont été affectés dans « 33 % des cas à la présidence de la République », « 30 % » à l’Intérieur et « 9 % » auprès du Premier ministre.
Conclusion.
Cette existence de faux préfets est un scandale français qui bénéficie d’un habillage légal, un scandale qui serait inadmissible chez nos voisins comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
Il n’est pas facile de justifier les salaires et parachutes dorés des patrons du CAC40, mais ils ne sont que 40 et c’est de l’argent privé.
Les préfets fantômes sont beaucoup plus nombreux, et c’est l’argent du peuple français!
Sources: Yvan Stefanovitch (France Soir) |